L’éducation positive pose interrogation. Est-elle problématique ? Depuis plusieurs années, nombreux psychologues et psychiatres dénoncent les dangers de la parentalité positive. En effet, ils affirment qu’il faut sociabiliser les enfants et réfréner leurs pulsions. L’éducation est une étape majeure pour le bon développement personnel de ce futur adulte en devenir. L’impunité, la « communication stérile », le « trop à l’écoute », le « laisser faire son choix » commenceraient à montrer leurs limites sur le bien-être de l’enfant et des parents.
Qu’est-ce que l’éducation positive ?
L’éducation positive est une méthode éducative basée sur la communication et l’échange. Elle met en exergue les besoins de l’enfant. Ce dernier est encouragé à s’exprimer, à mettre en avant ses pulsions et à relâcher ses émotions pour construire son autonomie. Le respect, la compréhension et le soutien de ses parents doivent être inconditionnels. L’enfant doit apprendre de ses actes et de sa propre expérience pour gérer ses comportements futurs. Le parent l’encourage, l’accompagne à prendre confiance en lui et le guide à se responsabiliser.
Néanmoins, ce style d’éducation dans l’écoute et dans le partage de tolérance fait désormais réagir de nombreux professionnels spécialistes de la santé mentale suite à de nombreux constats alarmants sur l’état de santé psychologique des jeunes.
Les dangers de l’éducation positive
Les dangers de l’éducation positive sont garantis si l’enfant n’évolue pas dans un cadre structuré. Les parents doivent instaurer des limites pour leur bien-être et le bon développement personnel à tout âge de leur enfant. Sans cet environnement responsable, ce style d’éducation devient problématique.
L’éducation positive est-elle un problème pour la santé mentale des enfants ?
Pour certains pédopsychiatres des années 1900-1970, l’enfant nait associable et sans contrôle de ses pulsions, ce qui en fait un « petit psychopathe en herbe ». A défaut d’éducation rigoureuse, il continuera à exploiter cette voie en étant bercé dans sa « toute puissance infantile » qui le conduira jusqu’au narcissisme ne supportant aucune frustration.
Néanmoins, à compter des années 1969, les psychiatres et psychanalistes affirment que l’enfant se construit par mimétisme des adultes. En conséquence, il développe ses aptitudes sociales telles que l’empathie, la justice ou l’entraide au travers de son cercle familial. Il apprendra à résoudre les conflits grâce au comportement de ses propres géniteurs. Pour ce faire, ces derniers doivent le guider, le féliciter, le rassurer, être attentifs et l’accompagner avec amour. L’affection du parent joue un rôle majeur dans la construction de son enfant.
En revanche, si les parents n’instaurent pas des limites et de la discipline, l’enfant manquera rapidement de repères. Trop de permissivité génère un déséquilibre comportemental. Par ailleurs, l’enfant pourrait être poussé au non-respect de l’autorité pour n’avoir jamais été confronté à un ordre strict ni à l’échec. Il ne connait pas non plus le « time out » ou la punition, l’obéissance est une notion qu’il pourrait vite rejeter. En conséquence, l’éducation positive peut devenir un réel problème. En effet, ne pas apprendre aux jeunes à gérer les épreuves de la vie et leurs pulsions pousse à l’insoumission et au mal-être mental. La protection parentale excessive non contrôlée est néfaste pour les jeunes générations.
La parentalité positive détériore le bien-être des parents…
Certains parents avouent être excédés d’être trop à l’écoute de leurs enfants. Ils finissent par hurler sur leurs enfants trop dépités de ne pas être écoutés. Ils se sentent dépassés pour avoir voulu trop bien faire. D’autres s’enfoncent dans une hyperparentalité, une trop grande permissivité, des troubles psychiques, un épuisement mental qu’ils n’arrivent plus à gérer. Le danger de la parentalité positive est le manque de discipline. En effet, sans ce cadre donnant des limites, l’éducation positive engendre des tensions familiales voire des disputes dans le couple. Elle construit des enfants qui manquent de résilience face aux défis et de respect dans l’exécution des ordres et des conditions de la vie sociale.
En conclusion, n’y aurait-il pas un juste milieu entre l’éducation positive excessive et la parentalité stricte des années après guerre ? L’éducation ne se résumerait-elle pas au bon sens, à la bienveillance et à la discipline pour construire nos futures générations ?