Tabac, alcool, jeux, sport, médicaments, argent, drogue, travail, sexe… l’addiction est une dépendance à une substance ou à une activité qui nuit à la santé. Cette accoutumance se caractérise par un besoin irrépressible de consommer. Elle peut engendrer des troubles comportementaux caractéristiques. Découvrez ce qu’est une addiction.
Qu’est-ce qu’une addiction ?
L’addiction est une perte de contrôle de soi face à une dépendance. La personne ne peut plus se passer de son accoutumance et doit consommer sous peine d’avoir des troubles de la personnalité immaitrisables. Les réactions physiques et pulsionnelles sont variées selon les individus : violence, pleurs, dépression, tremblements, agressivité, hurlements, fuite… La personne est prête à tout pour obtenir ce dont elle manque. Elle est devenue incontrôlable. L’addiction est un réel fléau. Néanmoins, il faut le rappeler : l’addiction est une maladie.
Comment fonctionne le cercle vicieux de l’addiction ?
Lors de la prise de substances, de la pratique excessive d’un sport ou d’un besoin démesuré de bosser, le cerveau sécrète l’hormone du plaisir (la dopamine). La personne éprouve une jouissance et éteint ponctuellement ses pulsions. Cet état est stimulé par le système de récompense. En répétant ce scénario, le cerveau en redemande. La personne devient « addict » et tombe dans la spirale du « j’en veux toujours plus ». Plus l’individu répond à sa demande, plus il s’enfonce dans l’addiction au point de ne plus pouvoir s’en passer par dépendance physique et/ou psychologique.
Les causes de l’addiction
La personne dépendante est esclave de ses besoins devenus irrépressibles. Elle ne peut plus s’en passer. Découvrez les causes principales d’accoutumances :
- un sentiment d’infériorité
- la maltraitance dans l’enfance
- l’envie d’exister
- une prédisposition génétique
- un besoin de rassurance
- le besoin d’oublier les problèmes de la vie
- l’envie d’être puissant
- l’anxiété ou le stress
- la charge mentale
- le manque de confiance en soi
- le contexte d’insécurité
- les mauvaises fréquentations sociales
- le rejet des autres
- les douleurs physiques
- les troubles psychiques : dépression, TOC, troubles bipolaires, du sommeil ou alimentaires…
- un environnement professionnel stressant
- le harcèlement
Quelles sont les addictions les plus courantes ?
Il existe plusieurs formes d’addictions.
- L’addiction au sport (la bigorexie) : la personne ne peut plus se passer de faire du sport, elle pratique jusqu’à épuisement physique.
- L’addiction à l’argent : les jeux d’argent sont dévorants. La personne mise et remise pour gagner toujours plus ou perdre toujours plus d’argent. Elle est capable de se ruiner et de se priver de manger. Certains joueurs se font interdire de casino ou de tous lieux en lien avec les jeux pour se préserver.
- Le tabac : la cigarette est dans le collimateur de l’État. Elle provoque de nombreux cancers.
- La dépendance à la drogue : ces substances illégales pullulent sur le marché français. Cannabis, cocaïne, héroïne, poppers, …, les drogues ont un fort pouvoir addictif mettant en état de dépendance totale les consommateurs.
- L’addiction au sexe : il est avéré que les enfants en contact avec la pornographie ont plus de chances d’être dépendants au sexe.
- La dépendance aux médicaments : antidouleurs, opioïdes, somnifères, antidépresseurs… il existe toute une armada de médicaments qui provoque la dépendance du malade.
- L’addiction aux écrans : c’est un véritable fléau de société. En effet, entre les TV, les smartphones, les tablettes et les ordinateurs, l’être humain est de plus en plus « branché ». Dépendant de ces écrans informatifs ou ludiques, plus il est en contact jeune, plus il en deviendra psycho-dépendant.
- L’addiction au travail : travailler c’est bien, trop travailler peut engendrer une réelle dépendance. Les causes de cette dépendance sont multiples : le besoin de se sentir indispensable, le manque d’intérêts dans la vie privée, l’incapacité de déléguer, le besoin de reconnaissance… Bien souvent, ces personnes finissent par un infarctus, un AVC ou un burn out.
- La dépendance à l’alcool : l’alcool est accessible à tous. Les personnes s’en servent pour oublier, décompresser ou en « antidépresseur ». Néanmoins, elles s’enfoncent dans leur consommation insidieusement jusqu’au jour où elles s’aperçoivent qu’elles en sont psychologiquement et physiquement dépendantes.
Les dangers de l’addiction
L’addiction impacte la santé physique et/ou mentale ainsi que la vie sociale. L' »addict » peut détruire sa vie pour obtenir ce dont il a besoin. Sa vie personnelle, professionnelle et familiale ne comptent plus. Seule sa dépendance doit être rassasiée. Il est prêt à tout pour consommer ou faire sa pratique. Les addicts peuvent devenir dangereux. Certains deviennent violents, d’autres ont coupé tout échange avec leur cercle social. Ils ont tendance à se marginaliser et à s’isoler. Les enjeux financiers sont importants car ils sont capables de se ruiner et d’entrainer leurs pairs dans leur destruction. La dépendance peut être un facteur de perte d’emploi, de séparation et de rupture familiale. Elle peut conduire jusqu’à la perte du logement faute de loyers impayés.
Comment se sortir d’une dépendance ?
Les personnes environnantes doivent mettre en alerte la personne victime de sa dépendance. Le premier réflexe sera de faire la sourde oreille. L’addict a toujours de nombreux arguments pour convaincre les autres qu’il n’est pas dans la dépendance. Lui-même est dans le déni. Le premier facteur déclencheur serait qu’il sorte de sa scotomisation et qu’il accepte sa condition addictive.
En deuxième lieu, il faut se diriger vers un addictologue. Ces spécialistes sont rompus à cette maladie. Ils savent rassurer et déculpabiliser la personne pour la sortir de sa dépendance. Il existe plusieurs numéros à l’écoute des personnes victimes d’addictions (site améli):
- 3989 pour le tabac
- 0 980 980 930 pour l’alcool
- 0 800 23 13 13 pour la drogue
- 0 980 980 940 pour le cannabis
- 0 974 75 13 13 pour les joueurs
- 0 800 235 236 pour les jeunes
L’addiction n’est ni une honte ni une fatalité. Il y a des moyens de s’en sortir. N’hésitez pas à vous renseigner. Vous ne serez jamais jugé bien au contraire, vous aurez fait le premier pas en prenant conscience de votre dépendance, un second en appelant un de ces numéros. La rencontre avec un addictologue est la troisième marche vers la liberté de ne plus être dépendant.
La quatrième marche ? Elle dépend de vous, partez vers un nouvel horizon plein de bien-être : celui de votre liberté retrouvée…
