Les maladies transmises par les moustiques

Le moustique est un insecte. Excellent pollinisateur de plantes, il ne peut survivre sans consommer de nectar. Le moustique ne vit pas que de l’absorption de sang contrairement aux idées reçues. Seule la femelle se nourrit du sang des hommes et des animaux. Elle l’aspire par sa trompe comme un vampire. Néanmoins les maladies transmises par les moustiques sont nombreuses.

Quelles sont les maladies transmises par les moustiques ?

Les moustiques peuvent transmettre des maladies virales et des maladies parasitaires avec des conséquences plus ou moins lourdes. On constate l’apparition de certaines maladies transmises par les moustiques en Occident. Le moustique tigre, transmetteur de la dengue, du chikungunya et du zika en fait partie.

Les maladies virales transmises par les moustiques

  • le chikungunya : ce virus à ARN a un délai d’incubation de 2 à 10 jours. Il atteint les articulations, donne des maux de tête, de la fièvre, des douleurs musculaires, une éruption cutanée et fait gonfler les ganglions lymphatiques. Le système immunitaire s’affaiblit. La prescription est des anti-douleurs et des anti-inflammatoires. Il n’existe aucun vaccin.
  • la dengue : ce virus est un “flavivirus”. Les symptômes surviennent de 3 à 14 jours après la piqure de l’insecte. Elle provoque de la fièvre, des céphalées et des courbatures. Dans les cas les plus sévères, elle peut entraîner des hémorragies. Le traitement est l’aspirine et les anti-inflammatoires. Il n’existe aucun vaccin.
  • le zika : ce virus se transmet par le moustique mais aussi par voie sexuelle. Son temps d’incubation est de 3 à 12 jours. Sa guérison prend une semaine. Néanmoins, il peut entrainer des complications neurologiques ou des malformations congénitales. Il déclenche un état viral avec des éruptions cutanées. La prescription est antalgique et paracétamol. Il n’existe aucun vaccin.
  • l’encéphalite japonaise : du groupe des flavivirus, ce virus engendre 25% de décès et 40% de séquelles neurologiques. Son temps d’incubation est de 5 à 15 jours. L’état de la personne infectée peut évoluer vers un coma fébrile voire le décès. Il provoque des troubles neurologiques pouvant régresser après plusieurs mois. Pour contrecarrer cette forme d’encéphalite, il existe un vaccin.
  • la fièvre du Nil occidental : le VNO est un arborivirus de la famille des flavivirus. Cette maladie est souvent asymptomatique. Néanmoins, elle peut être plus grave chez les personnes greffées ou celles faisant l’objet de transfusions sanguines. Responsable d’épidémies en Afrique, Europe de l’est, au Moyen Orient et en Asie, il a été détecté en Camargue et sur le pourtour du bassin méditérranéen. Son temps d’incubation est de 2 à 14 jours. Il se manifeste comme un état grippal. Néanmoins, il peut déclencher des complications neurologiques sévères et engendrer une hospitalisation en réanimation pour les formes sévères.

Les maladies parasitaires

  • le paludisme : c’est un parasite dont la transmission a lieu dans 91 pays d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie. En France, les personnes infectées reviennent de ces pays. Les symptômes sont des vomissements, des diarrhées, des maux de tête, de la toux, un affaiblissement général et des douleurs musculaires. Des tremblements et une transpiration excessive peuvent apparaître. La population vivant dans les pays porteurs est pour la plupart du temps asymptomatique. La prescription médicale est des médicaments antipaludéens à base de dérivés synthétiques d’artémisine. Un traitement de prévention peut être prescrit par un professionnel de la santé.
  • la filariose lymphatique : Les parasites responsables de cette forme de filariose sont le wuchereria bancrofti, le brugia malayi et le brugia timori. Cette maladie tropicale (Afrique) atteint le système lymphatique. Elle conduit à un élargissement douloureux, défigurant et handicapant des membres (bras et jambes). Elle impacte le physique mais aussi le psychique. La prescription est des drainages lymphatiques et des fluides sanguins. Sans cette intervention, les tissus infectés gonfleront pouvant mener au décès. Il existe deux traitements (l’albendazole et l’ivermectine) pour prévenir de cette maladie parasitaire.

Si vous avez le moindre doute, consultez votre professionnel de la santé.