Arnaques alimentaires les plus courantes

Derrière certains emballages et produits alimentaires séduisants, le blog Yogimag dévoile la face cachée de certaines marques. Les fraudes alimentaires se multiplient, les industriels ne manquent pas d’idées. Que révèlent ces produits et packagings attirant l’oeil des consommateurs si on y regarde d’un peu plus près ? Quelle sont les arnaques alimentaires les plus courantes à repérer pour se protéger des abus ?

Des additifs dangereux pour la santé

Certaines gourmandises pour enfants présentent un vrai cocktail chimique mêlant divers colorants et gélifiants dont le colorant E133. Ce dernier s’avèrerait dangereux pour la santé. En effet, il est suspecté de déclencher des allergies et des changements comportementaux comme l’hyperactivité chez les jeunes. Nombreux bonbons et sucettes dissimulent ces dangers cachés par des packagings séducteurs pour inciter les jeunes générations à les consommer.

De nombreux produits contiennent des additifs alimentaires comme les nitrites. En effet, en lisant l’étiquette de certains mets dont les foies gras, les charcuteries festives, nous relevons la présence de nitrites de sodium. Ces additifs sont dangereux pour la santé peuvent provoquer un diabète de type 2, de l’hypertension, une diminution de transport de l’oxygène dans le sang, des cancers colorectaux et gastriques…

L’huile de palme, utilisée dans 80% des produits alimentaires est moins coûteuse. Riche en acides gras saturés, elles présente des dangers pour la santé. On la retrouve partout : chocolats, confiseries, gâteaux, plats de résistance industriels, desserts … Elle peut durcir les parois veineuses et boucher les artères en sus d’augmenter le LDL-cholestérol (mauvais cholestérol). En conséquence, elle augmente les risques cardio-vasculaires dont l’AVC.

Des produits alimentaires faux « haut de gamme »

Nombreux produits estampillés de marques ou de drapeaux français laissant penser au terroir français sont loin d’être français. En effet, les distributeurs jouent de leur stratégie en mettant en avant une marque rappelant le terroir ou un symbole pour donner des allures « haut de gamme » aux produits. Leur but est de dissimuler des produits importés ou élevés hors France et uniquement conditionnés dans l’Hexagone. Escargots, foie gras, cuisses de canard, pâtés, etc… Tout y passe. La provenance du produit est cachée derrière des codes marketing trompeurs qui attirent l’oeil des consommateurs et les incitent à l’achat.

Des produits périmés reconditionnés

Certaines viandes arrivant à leur date de péremption sont reconditionnées. En effet, il n’est pas rare de voir un rôti de boeuf reconditionné en tournedos à prix promo après avoir découpé son pourtour noirci. Il est courant de constater certaines viandes recyclées en saucisses aux mille et une saveurs pour détourner les dates de péremption et rentabiliser les matières. C’est une pratique courante dans la GMS. Le consommateur n’y voit que du feu. Une fois de plus, ça sent la fraude alimentaire.

Les produits de consommation aux couleurs séduisantes à coup de colorants

Certains produits sont colorés volontairement. Le jambon, le saumon et autres font partie de ces mets alimentaires qui font l’objet de coloration pour être vendus. Ils paraissent de bonne qualité parce qu’ils ont la couleur que les consommateurs attendent pour avoir été conditionnés. Le jambon bien rosé ou le saumon bien saumoné paraissent être de meilleure qualité que les autres aux couleurs plus fades. Hors, il n’en est rien. Un jambon aux couleurs fades est moins trafiqué pour être resté à son état naturel. De surcroit, il est plus goûteux. En conséquence, le logo « sans nitrites » est à privilégier pour se garantir la qualité.

Le saumon peut avoir parcouru des milliers de kilomètres congelé, avoir été décongelé et recongelé X fois pour être conditionné en Chine où le coût de transformation est le plus rentable. De plus, derrière son emballage séducteur, il aura également subi une coloration à l’astaxanthine pour se présenter appétissant dans nos assiettes. Enfin, les saumons d’élevage peuvent être contaminés par le « pou du saumon » qui mange leur chair. Ces poissons malades seront découpés et commercialisés malgré leur contamination. A cet effet, Interpol alerte sur les denrées alimentaires frauduleuses de mauvaise qualité voire contaminées.

Certains produits contiennent du caramel chimique comme le sulfite d’ammonium E150d pour assombrir l’aliment et améliorer son goût. C’est le cas pour le cola, certaines sauces et vinaigres, les oeufs de lompe et nombreux plats industriels. A cet effet, l’ANSES avertit sur les risques cardiovasculaires, de potentielle mortalité et la santé périnatale. Encore des arnaques alimentaires qui peuvent coûter cher à la santé !

La fraude des conditionnements alimentaires trompeurs

La « shrinkflation » a ouvert un pont d’or aux industriels pour tromper les consommateurs. A l’heure où la montée de l’écologie souhaite moins de conditionnements polluants, les industriels usent de plus grands emballages pour faire croire à une plus grosse quantité de produits. Dans les emballages standards, la quantité a diminué. Surprise ! Ah ! Il n’y a que ça à l’intérieur ? En effet, désormais les arnaqueurs industriels n’hésitent plus à gonfler d’air les emballages ou à utiliser de plus grands emballages pour une quantité moindre. Qui n’a pas remarqué ces grandes barquettes de viande pour 4 trop fines tranches de steak ? L’oeil du consommateur est trompé. Pourtant, légalement, l’emballage ne doit pas donner l’impression qu’il y en a plus à l’intérieur sous peine d’être qualifié de tromperie du consommateur.

Les arnaques alimentaires sur les poids trafiqués

Le fromage, les produits congelés et les produits industriels font l’objet de trafic de poids. En effet, le gruyère râpé prétendant peser 250 grammes ne fait plus de 220 grammes sur sa balance personnelle. Lors de leur conditionnement, les produits congelés baignent dans des liquides pendant une heure pour augmenter le poids de 10% à la demande du distributeur ou de la marque. Ils n’hésitent pas à tromper le consommateur. Saumon congelé, encornés congelés, steack haché congelé, … Les arnaques alimentaires s’accumulent dans tous les rayons.

Arnaques sur la composition des produits transformés

Certains produits transformés comme les terrines de poisson ou de saint jacques laissent perplexe. Nous ne trouvons pas la moindre trace de saint jacques mais quelques bouts de noix de pétoncle ou peu de chair à poisson mélangés à une pate colorée aromatisée à la saveur choisie. De surcroit, ces produits sont agrémentés d’additifs alimentaires dont le E407 carraghénanes faisant courir un risque accru de diabète de type 2 dans le cas d’une consommation régulière.

Photos mensongères sur les packagings

Les plats cuisinés et les plats congelés présentent également des fraudes quant à leur composition réelle et leur qualité nutritive. De fait, en ouvrant l’emballage, il est courant d’être déçu du peu d’ingrédients ou de garniture tant vantés sur les packagings. En effet, les photos mensongères des produits n’étant pas le reflet du contenu. Une fois de plus, il y a tromperie sur la marchandise.

Après l’énonciation de ces arnaques alimentaires les plus courantes, chacun est averti des pratiques frauduleuses dans le commerce de l’alimentaire jusqu’à la malbouffe. Contrairement à ce qui est annoncé par les marques, industriels et distributeurs, la baisse des quantités et la shrinkflation pour ne pas éveiller les soupçons des consommateurs sont des témoins de la hausse des prix dissimulée. En conclusion, les fraudes dans le secteur de l’alimentation se multiplient malgré un contrôle sévère de la DGCCRF qui essaie d’endiguer ces abus. Désormais, il faut être attentif aux caractéristiques de chaque produit et ne pas se fier au packaging afin d’éviter d’être victime de tromperie sur la marchandise. La solution ne serait-elle pas le retour vers les producteurs en direct ?