
Vous êtes consommateur et vous souhaitez signaler des difficultés avec une entreprise. Signal Conso permet d’avertir les services de l’État et de signaler un conflit commercial B2C. Notre équipe nous a transmis son expérience concernant deux signalements vécus pour connaître les performances de ce service gouverné par la répression des fraudes. Découvrez quelle est l’efficacité de Signal Conso avec le blog Yogimag.
C’est quoi Signal Conso ?
Signal Conso permet de signaler un problème rencontré dans le cadre de la consommation quotidienne :
- achats en magasin ou sur le web (prix, promotions, poids…)
- des soucis rencontrés sur internet (harcèlement, influenceurs, …)
- travaux de rénovation (serrurier, plombier, démarchage énergétique…)
- démarchage abusif (sms, téléphone, à domicile..)
- téléphonie (abus de facturation, frais de résiliation…)
- banque, mutuelle, assurance (frais bancaires abusifs, sinistres, fermeture de compte bancaire…)
- véhicules (achat, réparations, contrôle technique…)
- cafés et restaurants (hygiène, produits, …)
- services aux particuliers
- immobilier (loyer, agences, copropriété, location, vente…)
- animaux (croquettes, vétérinaire, garde, élevage…)
- suspicion d’intoxication alimentaire après ingestion d’un aliment
- secteur de la santé (médecines conventionnelles, médecines douces, parapharmacie…)
- recouvrement amiable de créances
- eau, électricité et gaz
- victime de fausses démarches administratives
Ce service a été lancé en 2020 par la DGCCRF afin de pérenniser les relations entre consommateurs et professionnels. Mais qu’en est-il ?
Le blog Yogimag a testé l’efficacité de Signal Conso sur plusieurs années
Découvrez l’efficacité de Signal Conso à travers nos expériences vécues. Nous masquerons volontairement le nom des entreprises ou personnes incriminées et trafiquerons les dates à des fins de discrétion et de respect de la vie privée et professionnelle de chacun.
Comment se passe un signalement sur Signal Conso ?
1 – déclaration du problème rencontré
2 – réception d’un mail pour bonne prise en compte par le service et transmission à l’entreprise concernée
3 – l’entreprise doit adresser une réponse
4 – envoi d’un mail de satisfaction de Signal Conso
L’efficacité de Signal Conso
1ère affaire de logement insalubre – réponse de l’agence suite à la réclamation
« bonjour, je n’ai pas connaissance de votre lettre recommandée mais force est de constater que votre premier prélèvement (le 15 juillet )a été rejeté donc les motifs invoqués sont infondés. vous aviez promis par mail et telephone de regler en aout et nous n’avons rien recu sauf un recemment un chèque de 2800 le 12 décembre (en cours d’encaissement). un commandement vous a été adressé le 29 octobre et une assignation délivrée pour le 15 mars et je reste à votre écoute mais à ce jour je ne vois pas de motif justifiant votre absence de réglement. les travaux sont réalisés par le bailleur avec ses entreprises .je demande à mon service gestion de prendre rendez vous avec vous pour faire un point. »
Constat : Signal Conso n’a rien fait pour vérifier la réponse de l’agence ni l’authenticité du bail signé ni l’état d’insalubrité du logement. Ce professionnel ment sur tous les plans d’autant plus que tout est vérifiable puisque l’affaire est désormais sous le sceau de la justice. Depuis, aucune nouvelle des services de l’État qui a joué le rôle de transmission de messages sans aucune résolution ni vérification. Au fil des mois, le consommateur découvrira qu’il est victime d’un bail tronqué… La DGCCRF aurait pu se régaler sur un tel dossier.
2ème affaire concernant la vente d’un véhicule défectueux. Mr X a décidé de faire appel au service Signal Conso 20 mois après l’achat de son véhicule ne sachant plus vers qui se tourner pour éviter une action en justice. Voici la réponse du vendeur :
« Bonjour, Vous trouverez ci-dessous l’historique du véhicule de Mr X tel qu’il nous est connu: – 05/2018 : vente du véhicule d’occasion (68 260km) assortie d’une garantie XXXX européenne. – 05/2018 : Mr X signale « un bruit de moteur incorrect ». Nous ne détenons pas de trace de passage dans notre atelier de XXX à cette date. La manifestation et l’origine du dysfonctionnement signalées demeurent non identifiées. – 09/2018 : le véhicule entre en atelier chez notre confrère de XXXXX pour « voyant moteur et perte de puissance aléatoire ». Notre confrère procède au remplacement de l’échappement et à des tests électronique (cf. attestation de travaux). L’attestation de travaux montre que les travaux ont été facturés à la garantie véhicule d’occasion active à cette date. – 04/2020 : une attestation des travaux réalisés en 09/2018 est transmise à Mr X par notre confrère – 04/2020 : mail de Mr X à Mme X – Commerciale véhicule d’occasion de notre site de X – pour « conciliation avant mise en demeure. Mr X nous interpelle, ce jour, en prolongation de la garantie pour assumer la charge d’un dysfonctionnement réputé persistant présenté comme étant celui ayant existé immédiatement après l’acquisition du véhicule. Dysfonctionnement qui n’a, à aucun moment, été constaté par notre atelier. La garantie X accompagnant le véhicule permettait à Mr X de se tourner vers l’un quelconque des ateliers du réseau en Europe pour remédier sans frais à un éventuel dysfonctionnement sur une période de 2 ans à compter de la date d’acquisition. Cette démarche a été entreprise auprès du représentant X en 09/2018 qui a réalisé une intervention conséquente sur la base ‘d’un voyant moteur allumé et perte de puissance aléatoire ». Mr X rapporte la persistance d’un dysfonctionnement après cette intervention sans faire mention d’une nouvelle visite auprès de l’atelier ayant procédé à la remise en ordre de son véhicule. Nous considérons que l’interpellation de Mr X concerne la garantie de la réparation opérée par l’atelier X et non l’acquisition du véhicule en 05/2018 auprès de notre site de X.
Constat : aucune vérification de Signal Conso des avances de ce vendeur de véhicule malgré un déplacement que Mr X a effectué dans les 15 jours suivant la vente qui lui ont valu quelques 280 kms Aller/retour et des frais d’autoroute prouvables d’autant plus qu’il était accompagné d’une tierce personne en guise de témoin. Fait non reconnu dans la réponse de l’entreprise. Le problème persiste toujours à l’heure actuelle. Suite à son signalement, Mr X a reçu une proposition de règlement de litige de la part de la commission européenne avec « possibilité d’introduire une plainte par l’intermédiaire de la plateforme de RLL ou de faire appel à d’autres mécanismes européens ou nationaux afin de voir son litige résolu« . Est-ce un vrai mail ? En effet, l’objet du mail est « Plateforme de RLL : demande de discussion directe en attente« . L’objet n’incite pas le consommateur à cliquer mais plutôt à se méfier pour ne jamais avoir entendu parler de RLL. Il est en droit de se demander si c’est une fake ou un nouveau moyen de se faire hacker. Une fois de plus, le professionnel aura gain de cause…
Quelle est l’utilité de Signal Conso ?
Suite à ces deux affaires, nous constatons que Signal Conso est une plateforme de mise en relation entre les consommateurs et les professionnels pour déclarer un litige. Néanmoins, il n’y a pas de possibilité de poursuivre sa défense en tant que consommateur. 1 signalement = 1 réponse = satisfait ou pas. Aucune solution amiable n’est proposée. En conséquence, nous avons constaté une inutilité de ce service public où les professionnels s’amusent des consommateurs qui sont pieds et poings liés à moins d’agir par l’instruction de leur dossier en justice. L’efficacité de Signal Conso ne paraît pas pertinente et selon nos propres expériences ne sert à rien puisque l’un a baissé les bras et l’autre a du assigner l’agence.
Consommateurs, parlez-nous de votre expérience avec Signal Consoen « commentaire » !



