La fatigue ressentie après un AVC est normale. L’accident vasculaire cérébral atteint les fonctions de l’organisme, du métabolisme et du psychisme. Il puise dans l’énergie du corps engendrant un état d’épuisement physique et mental. Découvrez pourquoi un AVC fatigue avec le blog Yogimag.
AVC et fatigue
Après un AVC, le mode de vie est bouleversé. La majorité des personnes présentent de nombreuses séquelles dont celle de l’épuisement. Cette conséquence pathologique imperceptible pollue leurs vies.
La fatigue est une des séquelles invisibles de l’AVC. Elle concerne 39 à 75% des patients. Malgré un repos sur du long terme, pour nombreux sujets, elle finit par devenir chronique au point de ne plus savoir si elle s’arrêtera. Cet état d’épuisement est général pour atteindre le corps et le mental.
AVC et fatigue physique
La fatigue physique après un accident vasculaire cérébral est caractéristique. Elle est liée à :
- l’obligation d’une mise au repos absolue empêchant le corps de se ressourcer
- la sédentarité pouvant faire prendre du poids
- aux troubles de l’équilibre entrainant des chutes et demandant par conséquent une grande concentration à chaque mouvement
- des troubles neuropathiques engendrant des douleurs physiques et des sensations d’engourdissement, de brûlure, de chaud/froid…
- aux efforts liés à la rééducation physique
AVC et fatigue psychique
La fatigue mentale fait partie des séquelles invisibles de l’AVC. En effet, le patient ressent un épuisement psychique soudain comme si son énergie s’était vidée en un instant. Le constat est que malgré un repos ou le sommeil, la fatigue est récalcitrante. Elle est la résultante de :
- des troubles de la concentration
- d’une anxiété accrue
- d’une dépression nerveuse dans 30% des cas
- des altérations cognitives ne permettant plus de gérer ses émotions menant à une épuisement mental
- un raisonnement altéré
- des fluctuations d’humeur allant de la colère au chagrin en passant par la frustration et le désarroi
- une vie chamboulée
- d’avoir sa vie rythmée par des rendez-vous médicaux incessants
La plasticité cérébrale : un espoir pour retrouver de l’énergie
Est-ce que le manque d’oxygénation du cerveau est irréversible ? Il faut savoir qu’au bout d’une minute, les cellules cérébrales commencent à mourir. Les conséquences de l’accident vasculaire cérébral sont nombreuses : fatigue, dommages neuronaux, lésions cérébrales, handicap, troubles de la mémoire et de la concentration, déséquilibres, difficultés d’élocution… Néanmoins, dans la phase post-AVC les neurones établissent de nouvelles connections entre eux ce qui permet de garder de l’espoir quant à l’enrayement des lésions cérébrales. C’est ce que l’on appelle la plasticité cérébrale. La patience est de mise, elle peut se compter en mois voire en années. En conséquence, la fatigue ressentie peut s’arrêter.
L’avancée scientifique pour enrayer les séquelles post-AVC
La récupération après un AVC fait l’objet de recherches scientifiques. Outre les dépistages de prévention, le secteur médical a fait de grands progrès :
- des traitements anti-rechute
- des thérapies cellulaires visant à injecter des cellules souches en vue de remplacer les cellules mortes
- la stimulation magnétique transcrânienne itérative permet de réparer l’hémisphère cérébral touché
- l’apparition des exosquelettes qui aident la personne à marcher par la pensée
