Les causes des faillites des commerçants français s’accumulent au fil des années. Les centres villes désertés, l’apparition de la GMS, le commerce via internet, les plateformes e-commerces, la concurrence internationale, des taxes démesurées, une inflation trop impactante sur les budgets, une législation trop stricte… Tous ces facteurs font partie de l’évolution du déclin des commerçants en France.
Sommaire
- Les 4 types de commerces
- Histoire du commerce en France
- L’évolution du déclin des commerçants en France
Les 4 types de commerces
Le métier de commerçant vise à vendre des produits élaborés par ses propres capacités ou achetés via des grossistes ou des producteurs. Il existe 4 types de commerçants :
- le commerçant isolé : ce commerce n’est affilié à aucun réseau, c’est un indépendant.
- le succursalisme : ce commerçant intégré fait partie d’un réseau qui regroupe plusieurs points de vente géré par une seule entreprise.
- le commerçant indépendant organisé : ces entrepreneurs mutualisent leurs ressources sous une enseigne commune. Ces commerçants font le choix de s’associer à un réseau pour bénéficier de ses avantages tout en conservant leur indépendance financière et juridique. C’est le cas pour les franchisés, les concessions ou les coopératives.
- Le commerce en ligne : ces e-commerçants commercialisent leurs produits sur internet via un site ou une plateforme e-commerce.
Histoire du commerce en France
L’histoire du commerce en France comprend plusieurs phases évolutives successives de l’antiquité à nos jours. Découvrez son évolution révolutionnaire surtout concernant ces dernières décennies :
- L’Antiquité : naissance du troc et des marchés
- Moyen âge : Essor des foires et des boutiques artisanales
- Années 1800 : Inauguration du Bon Marché
- Années 1900 : c’est la grande évolution du commerce en France (espaces commerciaux, galeries commerciales, self services, hypermarchés, GMS…)
- Années 2000 : invasion du commerce en ligne (boutiques en ligne, plateformes e-commerces, ouverture des frontières aux commerces internationaux, …)
Le Bon Marché marque le départ de la révolution du commerce en France. C’est à partir du XIXè siècle que les commerçants prennent leur essor pour envahir les rues, les espaces commerciaux et le web. Leurs boutiques sont toutes plus attrayantes les unes que les autres. Néanmoins, cette ascension commerciale sous toutes ses formes ne tardera pas à se renverser contre les commerçants français.
L’évolution du déclin des commerçants en France
Après des siècles de commerce prospères, les commerçants commencent à agoniser. En effet, le XXIème siècle marque un dépérissement des commerçants français. Le commerce se dégrade et se détériore notamment pour les commerçants physiques. Les espaces commerciaux voient leurs boutiques baisser les volets. Le web dénombre de nombreux sites e-commerces français fermés. Pourquoi une telle évolution de déclin des commerçants en France ?
La création de la GMS sur le marché français
L’ouverture du premier Carrefour à Sainte Geneviève des Bois en 1963 puis des premiers centres commerciaux en 1969 (Cap3000 à Saint Laurent du Var et Parly 2 à Le Chesnay) marquent la première concurrence aux boutiques de rues. Ces nouveaux concepts de vente des années 1960-70 séduisent la population française consumériste. En effet, ils regroupent tous les besoins dans une même surface.
La concurrence des boutiques en ligne
En 1979, Michael Aldrich, créateur du commerce en ligne, est l’inventeur des transactions entre les consommateurs et les commerçants. Née en 1982, Boston Computer Exchange (commerce de pièces d’ordinateurs), fut la première société de commerce en ligne. La toute première transaction financière en ligne sera effectuée en 1994 pour l’achat d’un CD de Sting via le site NetMarket.
Les années 1990 marquent la naissance des boutiques en ligne faisant concurrence aux commerces physiques. Les commerçants s’inquiètent de voir leurs ventes chuter face à des sites toujours plus agressifs offrant un panel de produits concurrentiels. Le e-commerce marque un changement comportemental du consumérisme. Les mentalités se modèlent et évoluent vers les achats en ligne pour bénéficier d’un choix infini à prix défiant toute concurrence. En conséquence, les commerçants créent leurs propres boutiques en ligne pour compléter les ventes de leurs magasins physiques.
L’invasion des plateformes e-commerces : le vrai danger qui tue les commerçants français
En 1994, nait la première plateforme e-commerce créée par Jeff Bezos : Amazon. Elle fait concurrence aux commerçants physiques et virtuels mondiaux. Elle avale insidieusement les commerces les uns après les autres. Véritable mante religieuse, elle engloutit les boutiques physiques et virtuelles séduisant toujours plus les internautes en les conditionnant mentalement à ce nouveau mode de consommation à coups de matraquages marketing. Elle met en concurrence les produits de tous pays les rendant accessibles à tout acheteur mondial final. C’est le départ de la guerre des prix et de la concurrence déloyale laissant de nombreux commerçants sur le pavé.
A partir de janvier 2017, ce géant du web en profite pour créer plus de 70 marques en nom propre en s’inspirant des produits commercialisés à l’échelle planétaire. A l’identique de la frénésie des années 70, la population se laisse manipuler et s’engouffre dans ce conditionnement cérébral e-plateforme vampirisant bien rôdé. Amazon contribuera à la mort des commerçants physiques en sus d’achever de nombreuses boutiques en ligne de référence.
Les gouvernements français successifs confortent cette plateforme e-commerce. Ils lui allouent en toute impunité des aides et des subventions sans aucune obligation de contribution aux recettes publiques (source 1 et 2). Amazon arrive même à se faire rembourser par le fisc français quasi 24 millions d’euros au titre d’un trop versé sur la taxe GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon). Néanmoins, au fil des décennies, cette plateforme laisse des milliers d’emploi sur le carreau et provoque des faillites d’entreprises…
S’en suivront, en 1995 : le californien e-bay, en 1998 : le chinois Joybuy, en 1999 : le chinois Alibaba, en 2008 : le chinois shein, en 2022 : le chinois temu, etc… Elles n’obtiendront pas le même régime de faveurs. Le constat est que les américains auront été les premiers à faire concurrence au marché français.
La situation économique et politique de l’hexagone cimente la chute des commerçants français
L’inflation contribue au déclin des commerçants en France
Suite à la paupérisation croissante de la population depuis l’inflation déclenchée par les prix de l’énergie en 2021, les acheteurs se tournent vers les prix les plus bas pour s’alimenter et se vêtir. En conséquence, c’est la course aux petits prix pour survivre. Les commerçants français ne peuvent plus suivre cette frénésie face à la hausse des coûts de l’énergie asphyxiant leurs finances progressivement.
Les directives écologiques des villes entrainent la mort des commerces français
Les villes ferment leurs accès aux véhicules. En conséquence, les centres citadins sont de plus en plus difficiles à approcher malgré un effort relatif aux transports en commun. Les commerçants des centres villes meurent les uns après les autres pour ne plus toucher autant de consommateurs qui désertent les rues. Par effet de ricoché, c’est la mort des centres villes qui touche de surcroît le secteur de la restauration, des bars et du ludique.
Le manque de législation face aux plateformes e-commerces depuis 1994 tue les commerces français
Les consommateurs ont pris le réflexe d’acheter en ligne depuis plus de 30 ans. Les géants du web avalent les concurrents français qu’ils soient en ligne ou physiques. Ils ont déclaré la guerre des prix en sus de faire de la concurrence déloyale aux 4 types de commerçants.
Une législation sur les ouvertures des commerces français trop stricte et répréhensive
Régenter l’ouverture des commerces physiques parait malvenue. Certains commerçants se font pénaliser pour ne pas avoir fermé le 1er mai ou autres alors que les plateformes sont ouvertes 24h/24 toute l’année. Est-ce le moment de sévir à l’heure où les commerces essaient de survivre en gardant la tête hors de l’eau ?
Des charges et des taxes asphyxiantes qui tuent les commerces français
Nombreuses franchises ont disparu (Habitat, Casa, Jennyfer, Camaïeu, San Marina, …). Certaines ont été reprises par des investisseurs, d’autres sont en redressement judiciaire (Gifi, André, Comptoir du Cotonniers, Princesse tam.tam, etc) avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Une multitude de commerçants indépendants ou en ligne français sont en liquidation judiciaire pour crouler sous les charges et obligations imposées par la France. 2025 détiendra le record pour dépasser le seuil des 67 500 fermetures d’entreprises.
La mort des commerçants en France est alarmante et très inquiétante. Il faut l’arrêter en urgence pour combattre cette évolution du déclin des commerces français et sauvegarder nos commerçants si précieux à notre société.
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