Les Bouches du Rhône, l’Hérault, le Var, l’Ille et Vilaine, le Morbihan, la Corse, les Landes… La canicule est-elle l’unique responsable des incendies ? Le fléau des départs de feux a redoublé ces dernières années. Ils déciment des hectares de végétation et de faune menaçant toujours plus l’écosystème. L’inconscience de l’être humain, la canicule, les voitures qui prennent feu, les barbecues mal éteints, des grillades en pleine nature malgré les interdictions, les pyromanes, un manque de surveillance des parents envers leurs enfants, les causes des incendies sont infinies.
La canicule est-elle l’unique responsable des incendies ?
Les incendies de végétation sont un vrai fléau. Néanmoins, la canicule en lien avec le réchauffement climatique sont-ils les réels responsables de ces incendies ? Contrairement à ce qui est colporté par les médias, certains ministères et partis, le réchauffement climatique mis en cause est manifestement une fausse excuse si on s’en réfère ce qui suit.
Le cercle de Milankovich définit 3 paramètres influençant le climat de la terre : l’excentricité, l’obliquité de l’éclipse et les précessions des équinoxes. Son étude se base sur les mécanismes astronomiques pour expliquer les variations des climats au fil des siècles. En résumé, selon la théorie de Milankovich, la planète a naturellement des périodes caniculaires et des ères glaciaires.
Les canicules font partie de la vie de la planète quel que soit le mode de vie des êtres humains. De 1300 à 1850, l’Europe a connu un épisode de « petit âge glaciaire » malgré l’été 1540 où l’Europe a suffoqué.
Depuis plusieurs années, juin est le départ des canicules. Ces fortes températures existent depuis toujours. 1540, …, 1802, 1803, …, 1892, …, 1900, 1911 (70 jours, une canicule meurtrière comptant 40 000 morts), 1983 (20 jours), 1994, 2003 (la plus grosse canicule enregistrée en France), …, 2025. Objectivement, le phénomène de canicule ne date pas d’aujourd’hui, elle existe depuis la nuit des temps. Cela fait des siècles que l’on pourrait anticiper et s’y préparer. De 1947 à 2022, la France compte plus de 45 vagues de chaleur. Néanmoins, à ce jour, rien n’est entrepris pour contrecarrer ces phénomènes en vue d’améliorer la qualité de vie et éviter les incendies de végétation.
1983, les gros titres écrivent « Marseille s’embrase ». 2025 sera pire, les flammes étant attisées par le mistral ! Du côté de Fréjus, de Narbonne ou de la forêt de Brocéliande, la nature s’embrase également. La nature part en fumée. Nos soldats du feu sont à l’action et ce, sans répit. Nous tenons à les saluer avec un profond respect. Néanmoins, c’est à Marseille que les incendies à répétition sont les plus catastrophiques détruisant des hectares de végétation et mettant en péril familles, faune et flore.
Les causes des incendies
Nonobstant la canicule et le réchauffement climatique, les imprudences et les incivilités de l’être humain jouent un rôle majeur dans le déclenchement des feux de végétation :
- des mégots de cigarettes jetés par la fenêtre (voiture ou habitation)
- des barbecues mal éteints
- des feux sauvages dans la nature
- des voitures en surchauffe qui s’enflamment
- les batteries des véhicules électriques qui s’embrasent
- des panneaux solaires qui prennent feu
- des véhicules thermiques mal entretenus
- des pyromanes
- des enfants livrés à eux-mêmes
- etc…
Le fléau des incendies de végétation accentué par d’autres phénomènes que le réchauffement climatique
Les vents comme le mistral ou la tramontane attisent les flammes et font progresser les feux de 1,2 à 2 Km/heure compliquent l’intervention des soldats du feu… La foudre qui s’abat sur le sol. Une flotte de canadairs vieillissante non renouvelée comme annoncé en 2022 moins performante malgré la bonne volonté de nos champions des airs destinant leur vie à sauver la végétation et des vies. Un retard de prise de décisions par certains préfets pour circonscrire le feu au plus vite le laissant se propager.
L’hécatombe des incendies : un fait de société dégradée ?
Depuis les confinements, force est de constater qu’une partie de la population ne respecte plus les lois. Certains font des barbecues en pleine nature, d’autres en bord de mer malgré une végétation environnante. Par ailleurs, nombreux parents n’ont plus d’emprise sur leurs enfants. Ces derniers s’amusent à mettre le feu dans les broussailles en guise de passe-temps. A cet effet, un enfant de 10 ans est soupçonné d’un départ de feu sur Marseille. Les pyromanes maladifs ou involontaires et inconscients comme ceux qui jettent leurs mégots de cigarette par la fenêtre sans se soucier des conséquences. D’autres manquent d’entretenir leurs véhicules. Enfin, des promoteurs immobiliers sont soupçonnés de vouloir gagner du terrain à des fins de business.
Enfin, on assiste à une désertion de la profession des soldats du feu liée, notamment, aux agressions pendant leurs interventions. Ce nouveau fait de société contribue, entre autres, au manque de main d’oeuvre pour lutter contre les feux de végétation.
Toutes ces raisons sont responsables des catastrophes incendiaires et révèlent une pénurie d’intervenants pour lutter contre les départs de feu, les circonscrire efficacement et les fixer rapidement.
En conclusion et de toute évidence, la canicule est un facteur facilitant les départs de feu. En revanche, « elle a le dos large ». Ne serait-elle pas un prétexte pour appuyer les écologistes et masquer les causes réelles des incendies qui relèvent de comportements sociétaux inciviles et désinvoltes ? De fait, certaines régions ont décidé de prendre les devants en interdisant l’accès à certaines zones au grand public comme les calanques de Marseille pour éviter tout nouveau drame.