Hausses du gaz à répétition en juillet et août 2024

Les français ont grincé des dents à l’annonce d’une première hausse du gaz en juillet 2024. Une hausse non négligeable puisqu’elle est à hauteur de 11,7%. Par contre, celle d’août 2024 est passée incognito ! En effet, le gaz à 30 jours d’intervalle a subi une nouvelle hausse de 2% comptabilisant en 1 mois de date à date une hausse de 13,7%. Devant la suppression du tarif réglementé de vente (TRGV), le prix repère s’envole. Pourquoi ces hausses du gaz à répétition en juillet et août 2024 ?

Celle d’août est passée très discrètement sans créer d’alerte pendant que les français étaient préoccupés par les JO. Néanmoins, elle est bien effective.

Pourquoi ces hausses du gaz à répétition en juillet et août 2024 ?

Après une hausse en décembre 2023 de 5,18%, les français sont en droit de se poser la question de ces deux nouvelles augmentations en 2024 cumulant une hausse de 13,7% en 30 jours.

Pourquoi cette augmentation du gaz ? En tout premier lieu, le gouvernement a pris la décision d’importer une partie du gaz liquéfié des Etats-Unis. Le coût de revient est beaucoup plus onéreux que par les gazoducs.

La deuxième raison est que la répartition du réseau de distribution du gaz repose sur moins d’habitations. En effet, les foyers optant pour des solutions autres que le gaz (électricité, bois, granules, etc…) sont de plus en plus nombreux. Par conséquent, les familles se chauffant au gaz diminuant, la charge de l’entretien du réseau est répartie sur un nombre inférieur et qui, à l’avenir, sera toujours en baisse.

A savoir que 37% de la hausse du prix de juillet était lié au prix élevé sur les marchés grossistes et que 7% relevaient d’une augmentation de la composante du certificat d’économies d’énergie.

Le gaz : le grand oublié de la compensation de l’inflation

En 2023, 12 millions de foyers se chauffaient au gaz, soit au total 40% des ménages. Le gouvernement encourage le changement des énergies de chauffage moyennant des subventions. Néanmoins, une chaudière à gaz performante est bien moins cher qu’une pompe à chaleur. De surcroit, une grande partie des foyers n’a pas les finances malgré les aides de l’État pour changer l’énergie de leur domicile notant qu’elle n’est rentabilisée qu’en moyenne au terme de 10 années.

L’État a su stopper la hausse de l’électricité programmée au 1er août. Manifestement, il a du omettre d’adopter les mêmes conditions quant à l’augmentation du gaz en juillet et en août. Pourtant concernant l’électricité, il avait mis en avant le contexte économique et sa volonté de sauvegarder le pouvoir d’achat des français. Pourquoi n’en a-t-il pas été de même pour les citoyens utilisant le gaz ?

Sont-ce de nouveaux prémices à de nouvelles privations ? Faudra-t-il se chauffer à 16°C au lieu des 18°C recommandés pour pallier à cette nouvelle hausse du gaz ? Tout le monde pourra-t-il se chauffer l’hiver prochain ? Faudra-t-il écourter les douches pour faire des économies sur le gaz ? Voire ne plus prendre une douche que tous les 3 jours pour pallier à cette hausse ? Devra-t-on changer de plaque de cuisson pour pallier à cette nouvelle augmentation ?

Par ailleurs, faire le choix d’un fournisseur de gaz à prix fixe pourrait être une solution. Néanmoins, le consommateur n’est pas protégé des taxes qu’il pourrait faire valoir. En effet, ces distributeurs ne bloquent que le prix du KWh HT…

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